"Le chat volant" série IA Pas photo - Composition Patrick ANTONOT avec Firefly et Photoshop |
Dans littérature, le 1er chat ailé a été décrit en 1842 à Lincoln en Angleterre, par le naturaliste et écrivain américain Henry David Thoreau dans « Walden ou la vie dans les bois ».
« Quelques
années avant que j’habitasse dans les bois il y avait ce qu’on appelle
un « chat ailé » dans l’une des fermes de Lincoln tout près de l’étang,
celle de Mr Gilian Baker. Lorsque je vins pour le voir en juin 1842, il
était allé chasser dans les bois, selon sa coutume, mais sa maîtresse me
raconta qu’il était arrivé dans le voisinage un peu plus d’une année
auparavant, en avril, et qu’on avait fini par le prendre dans la maison ;
qu’il était de couleur gris-brun foncé, avec une moucheture de blanc à
la gorge, le bout des pattes blanc, et une grosse queue touffue comme un
renard ; qu’en hiver sa fourrure se faisait épaisse et lui battait le
long des flancs, formant des bandes de dix ou douze pouces de long sur
deux et demi de large, et sous le menton comme un manchon, le dessus
libre, le dessous tassé comme du feutre, pour, au printemps tout cet
attirail tomber. On me donna une paire de ses « ailes », que je conserve
encore. Elles ne portent pas apparence de membrane. Certains ont cru
qu’il s’agissait soit de quelque chose se rapprochant de l’écureuil
volant, soit de quelque autre animal sauvage, ce qui n’est pas
impossible, attendu que, suivant les naturalistes, l’union de la martre
et du chat domestique a produit des hybrides capables d’engendrer. C’eût
été tout à fait l’espèce
de chat à posséder pour moi, si j’en eusse possédé le moindre ; car
pourquoi un chat de poète n’aurait-il pas, tout comme son cheval, des
ailes ? »
Henry David Thoreau, Walden ou la vie dans les bois, traduction de L. Fabulet
Henry David Thoreau, Walden ou la vie dans les bois, traduction de L. Fabulet